mercredi 14 septembre 2011

Une muse, c'est fawking important (suite)

Je vous parlais de Stéphane plus tôt, qui fait office de muse pour moi par son rapport avec l'objectif et le fait qu'il soit dépourvu de pudeur (doublé d'un pas pire pire sens de l'humour).

J'ai aussi une muse au féminin.

Le premier mot qui me vient en tête lorsque je pense à Marie-Pier est exubérance. Elle est infiniment toute: éloquente, drôle, cultivée, magnifiquement belle pis rousse. Son franc parler, son rire tout aussi franc et son attitude fonceuse de badass réussissent à illuminer n'importe quel endroit où elle franchi le seuil.

Marie-Pier est très à l'aise avec son corps. Elle sait comment bouger, elle sait d'instinct comment se positionner pour se valoriser. Qui plus est, elle a un sens de l'esthétisme aiguisé. Tout cela mis ensemble fait en sorte qu'elle est un modèle idéale pour la photographie.



J'ai fait appel à Marie-Pier pour une séance où j'avais besoin de pratiquer l'éclairage. Je venais de faire l'acquisition de deux spots et j'en avais marre de me pratiquer sur mes chats, qui, avouons-le, n'y comprennent vraiment rien à l'art du mannequinat. 

Marie-Pier avait, dans sa cuisine, un magnifique mur peint en turquoise. Le turquoise, à la base, donne un joli décor (je trouve), mais l'affaire encore plus génial du turquoise, c'est qu'il peut aussi agir comme un "green screen" ou un "blue screen". Le corps humain présente des teintes de rouges, de magenta, de jaune aussi, mais rarement de turquoise han. Ainsi, il est aisé dans Photoshop, sous l'application "Hue/Saturation", de complètement changer la couleur du fond, sans altérer les couleurs de la peau du sujet. Le même exercice aurait été difficilement réalisable avec un mur rouge par exemple.


Cette photo a été prise lors de la même séance que celle présentée plus haut. J'ai remplacé le turquoise par un ocre, plus glamour, plus soyeux, plus crémeux même, qui s'harmonise bien avec le thème burlesque exploité. Le turquoise laissé sur la première photo venant plutôt chercher le contraste des couleurs du lolipop, des boucles d'oreilles et du rouge à lèvres de Marie-Pier. Pour cause: le rouge et le turquoise sont pratiquement face à face dans le cercle chromatique, un gage de beau contraste réussi.

On sent le rire sincère de Marie-Pier sur la photo burlesque, pourtant elle garde toujours en tête qu'elle a un objectif braqué sur elle. Je sentais qu'elle amplifiait son expression de bonheur sans toutefois paraître fake. C'est une damné qualité ça, d'être capable de faire ça parfaitement. 


Cette photo a été réalisé dans ma bordélique cave. En guise d'éclairage, j'ai utiliser la même lampe de salon qui avait jadis été braqué sur le visage de Stéphane pour la photo de Batman. Je garde un excellent souvenir de cette session alors nous étions trois filles qui suivait la théorie de Cindy Lauper voulant que Girls just wanna have fun. Cocktails, musique dans le tapis, tissus divers, costumes pis cris de souris caractéristique aux filles énervées pour rien.

C'est lors de cette séance que j'ai compris l'importance d'une assistante photographe. Pour placer l'éclairage alors que le photographe call la shot derrière son appareil photo, pour suggérer des poses, pour tenir à bout de bras des patentes, pour encourager le modèle; j'avais la belle Roxanne qui faisait une job de feu. 

J'avais un magnifique tissu satiné bleu, orné de petites fleurs de cerisiers rappelant une robe de geisha que je souhaitais utiliser pour cette session. Le bleu du tissu et l'orangé des cheveux de Marie-Pier s'harmoniseraient à merveille que je me disais. J'avais juste que trop pas réalisé que du tissu qui shine, c'est pas une bonne idée en photo étant donné que ça reflète la lumière au lieu de l'absorber. Qui plus est, l'étoffe aurait eu besoin de passer au fer... Je croyais naïvement que j'aurais pu y faire la passe dans Photoshop, mais non, c'est pas d'même que ça marche, la vie.


On voit toutefois que sur le cliché où j'ai utilisé un tissu de velours orange, la lumière est très bien absorbée par ce genre de matière. 

C'est à ça que ça sert, des séances de shooting entre fefilles: à apprendre. À faire des erreurs. À voir les défauts. À s'améliorer man.

Et c'est à ça que ça sert une muse comme Marie-Pier: à faire quand même de belles photos malgré les défauts techniques d'une apprentie-photographe. 

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