lundi 24 octobre 2011

R.I.P.?



J'en demande beaucoup à mon gros Canon.

J'ai l'impression que c'est un tank. Parce qu'il est lourd et robuste. Pis je l'aime. Tsé genre beaucoup.

Je l'ai reçu en cadeau de mon Namoureux. Namoureux qui me regardait jouer avec des tits-appareils compacts pis qui se disait: "un moment donné, j'aimerais ça y en acheter un vrai de vrai, d'appareil-photo. Avec de vraies lentilles pis de la vraie lourdeur d'appareil-photo."

C'est arrivé. Un deal sur e-bay. Une Hani contente pis toute. Un Namoureux fier de sa shot.

J'ai pas mal tout appris ce que je sais sur ce gros Canon. Il fait un peu parti de mon moi-même parce que je le traîne tout le temps partout. Mes proches, believe me, sont patients en titi de l'avoir toujours à deux pouces de la face.

Et puis, tranquillement, il a commencé à avoir des rhumatismes de vieille chose. Au début c'était rien. Une fois de temps en temps.

Mais en fin de semaine, je crois lui avoir donné le coup de grâce en lui faisant bombarder des petites filles dans un pyjama-party.

Erreur 99 est arrivée pis elle n'est jamais repartie.

J'ai lu quelque part que c'était un problème de connexion entre la lentille et le body. J'ai frotté, j'ai prié, j'ai éteint, j'ai rallumé. J'ai refait ça 10 fois. Je l'ai même fait saoûle, dans un party, en achalant tout le monde avec mon problème.

Finalement, j'ai pleuré.

On a jamais su le parcours de vie de cet appareil-là. Peut-être que son ancien proprio était comme moi et lui en demandait beaucoup, au gros Canon.

Je devrai l'emmener à l'hôpital des gros Canon, mais j'ai peur du verdict.

Damn you, Err 99.


vendredi 14 octobre 2011

ÇA, c'est un vrai photographe!

Vous lisez probablement ce blog parce qu'on se connaît.

On s'est peut-être déjà croisés dans un show. Un show de pouel, ça s'peut.
On a peut-être même déjà partagé une bière ensemble en 97, en écoutant nostalgiquement du Operation Ivy, genre.
Peut-être qu'on est juste des potes Facebook aussi. Qu'on s'est jamais rencontrés. Mais tu me suis sur Facebook parce que t'aimes ben ça quand j'écris des statuts un peu caves qui te font sourire en coin. T'aimes moins ça quand je focusse sur les chats. Là, tu trouves ça gossant.

Ou peut-être que t'é ma mère pis que tu te sens obligée de m'encourager dans ma création. C'est ta job un peu de faire ça, Maman.

Ce que je veux dire, c'est que comme je ne suis pas une photographe pour vrai, si tu me lis pour avoir des cues sur la photographie, t'é wrong un peu. Mais je doute que tu me suives pour ça.

Toutefois, Eric Côté, LUI, c'est un vrai photographe!

Facke si tu veux VRAIMENT comprendre le monde de la photographie en plus de saturer tes yeux d'oeuvres d'art, ben tu dois aller sur son bloye à lui!

http://ericcote.squarespace.com/

Psst! sous l'onglet "discussion", il répond à des interrogations d'apprentis et c'est vraiment pertinent! ;)

mardi 11 octobre 2011

Photoshop mon nami

Je le dis et je le répète: presque chaque cliché (pré-sélectionné, il va sans dire) peut s'avérer être d'une grande beauté une fois retravaillé.
C'est pourquoi il est bien rare que j'envoie un shooting raw à quelqu'un ayant bien voulu poser pour moi.

Pour un shooting, je peux rapidement me rendre à 250 clichés sur ma carte mémoire. Et dans le lot, il n'y en aura qu'une infime partie (environ une vingtaine) qui aura le potentiel d'être retravaillée. Les flous, les bougés, les yeux fermés, l'éclairage mauvais, l'éclairage trop fort, un détail qui déplaît: ça va vite en baptême pour éliminer du stock.


J'ai aucune idée de ce que fera la personne avec mes photos. Si je lui envoie la série raw et que,  dans un élan d'énervement, elle l'envoie à tous vents sur les réseaux sociaux, ben je passe pour une photographe médiocre.  Une série de photos pas retravaillée, ben ça reste des photos ordinaires.  J'aime envoyer le fruit de mon travail dans sa totalité. Et dans "totalité", il y a la retouche.

Oui, le bon photographe aura l'oeil, il saura où se positionner. Mais il saura aussi comment s'enligner lors du "développement".  Le cas échéant, on trouvera peut-être son travail un brin boring.


La photo numérique, c'est une infinité de possibilités. J'aurais pas assez d'une vie pour étudier l'entièreté des probabilités que m'offre Photoshop. La même photo pourrait exister en 63572 versions, toutes différentes. C'est magique. Ou mathématique. Mais j'aime mieux dire magique parce que moi pis les maths, on s'haït depuis le primaire.

Exemple de retouches 1




J'ai photographié Pitchou, une tite chienne en pompon, la fin de semaine dernière. Pitchou est hyperactive et follement attachante. J'ai pensé la mettre dans ma sacoche à la fin de la journée pour la ramener à la maison, mais mon namoureux m'a fait la passe de mettre ses sourcils en accents circonflexes. Tu gnaises pas avec des sourcils d'même.


En ce qui a trait à la retouche, j'ai tout simplement joué avec les couleurs et l'éclairage. Une touche de jaune est venue réchauffer l'ambiance tandis qu'un contour noir a servi à donner un effet englobant au portrait. De jouer avec les contrastes a permis de faire ressortir plein de détails sur la bête, détails qui passaient inaperçus sur la version originale.

Alors, avouons-le, la première photo, ben c'est juste une photo plate. La deuxième offre plus de profondeur et donne encore plus le goût de défier des sourcils circonflexes.

Exemple de retouches 2




J'ai figé la rockstar Tony Lofi alors qu'il était DJ au Boquébière. L'éclairage du bar donnait l'impression d'être dans une chambre noire, ce qui n'était pas inintéressant comme tel, mais pour la retouche, j'ai voulu voir s'il était possible de faire fi du rouge. J'ai pensé que la chose logique à faire pour le contrer était d'aller chercher un filtre froid. Du bleu, genre. Mais le bleu, au lieu de normaliser les couleurs, s'est plutôt mélangé au rouge donnant alors un éclairage magenta, sans plus. Je me suis dit: "ben oui. Pourquoi j'y ai pas pensé avant?"

Constatant que les filtres ne me sauraient pas d'une grande utilité, j'ai plutôt choisi d'aller dans la section "Hue/Saturation", de sélectionner la couleur rouge et de plutôt la transformer en verdâtre. En la désaturant en plus, je suis arrivée aux résultats qu'on connait. Avec la boule disco et les oeuvres de l'artiste Ultra Nan, l'ambiance est invitante à souhait (ben à mon sens, là. Té pas obligé d'être d'accord).

Et une dernière pour la route



Encore une fois: une rectification de l'éclairage, des contrastes plus prononcés, un jeu de couleurs, un cadrage noir. Tout ça fait en sorte qu'on rencontre une Marie-Pier-espionne belle comme le jour, baignant dans un univers léché et fancé.

Pis du fancé, on aime ben ça.

***

Pour voir et/ou acheter les toiles de Ultra Nan (visibles sur le portrait de DJ Lofi), on se pitche ici:

http://www.galeriezoneart.com/resultats-de-recherche?result=Ultra%20Nan