jeudi 29 septembre 2011

Valérie Jodoin Keaton

Dans la série des photographes qui m'inspirent pas pire, il y a Valérie Jodoin Keaton. Ça se peut que son nom te dise quelque chose parce que c'était la fille des Dears. D'être au sein d'un band qui pogne et qui fait des tournées all over le monde, ça permet d'avoir accès aux coulisses. Et dans des coulisses, y'a des stars, des veudettes, des rockeurs, des artisss. C'est du bonbon ça, pour un photographe.

Avant de starter son projet de photos nommé Backstage, justement sur les coulisses de veuuudettes, Keaton avait fait un projet documentaire sur une communauté religieuse, les Soeurs Grises. Et ça aussi, je trouve que c'est du bonbon comme sujet. Elle a de bonnes idées la madame.

Backstage a été publié en 2009 aux éditions Varia. Pis c'est vraiment un beau livre. J'aime qu'elle y explique les conditions de photographie, avec quel appareil photo elle travaillait (un Hasselblad, of course, qui demande de la pellicule carrée et fait des photos qui tuent), pourquoi tel ou tel artiste fait cette expression, etc. J'aime qu'elle explique qu'en court de projet, elle n'était plus au sein des Dears et devait faire le tour des salles en tant que photographe, sans le couvert d'être dans un band. J'aime savoir qu'elle a dû ruscher parfois pour avoir accès aux loges.

Extrait:

Ce n'était jamais simple d'approcher les artistes que je voulais photographier. Chaque fois, je croisais les doigts en espérant qu'ils m'accueilleraient dans leur intimité. La plupart du temps, nous ne nous connaissions pas et, même si j'étais moi-même musicienne, je ne pouvais jamais prendre leur confiance pour acquise.

J'aime qu'elle affirme qu'un Hasselblad, bien qu'il soit robuste, précis et ayant des lentilles de qualité exceptionnelle, fut un choix ambitieux pour du documentaire, étant donné sa lourdeur et le risque de l'utiliser sans trépied.

J'aime savoir qu'il ne lui restait qu'une pose sur son film lorsqu'elle a photographié Jack White.

Extrait, again:

McCartney m'a permis de prendre mon Hasselblad pour le photographier en coulisse avec son groupe. À un moment, ils rigolaient ensemble sur la rampe d'accès, en attendant le signal pour entrer en scène. McCartney était prêt, sa basse Hofner autour du cou, comme toujours. La foule a crié et il a rapidement jeté un coup d'oeil dans sa direction. J'ai pris une photo juste à ce moment-là. [...]  Backstage m'a permis de découvrir de nouvelles musiques, de photographier plus de 115 musiciens et de visiter plus de coulisses que je ne l'aurais imaginé. Et qu'ils aient été populaires ou méconnu, chacun d'entre eux jouaient sa musique avec conviction, à la recherche d'un moment de gloire sur scène. Autour d'eux, il y avait les coulisses, omniprésentes, qui ajoutaient leur saveur particulière au concert du jour.


Je pense que les coulisses me font tripper encore plus que la scène. Alors que j'adore faire des photos de bands en pestak, j'imagine que ma joie atteindrait le firmament d'avoir accès, comme elle, à des loges. Des coulisses, c'est secret. C'est l'envers. C'est les masques qui tombent. C'est l'alcool, les costumes, le maquillage. Ça pue, c'est sale, souvent. C'est la nervosité avant le show, c'est la sueur et les sourires quand le moment de gloire est fini. Ça t'inspire pas toi?

Je te fais un aveu: tant qu'à choisir des coulisses, je choisirais celles d'un show de dragqueen à photographier. Un jour, un jour....

Pour en revenir à la charmante et talentueuse Valérie, je t'invite à visiter son site officiel où tous les clichés de Backstage (et plus plus plus encore!) sont visibles. Man! J'te fais sauver de l'argent! (Mais t'auras pas les anecdotes de photos parzempe. Tiens-toi le pour dit.)

http://www.valeriejodoinkeaton.com/






vendredi 23 septembre 2011

Pixlr-o-matic: dans vos faces ceux qui ont un damné iPhone

Grosse vague de photos de profil vachement sympas sur Facebook.  Des photos qu'on jurerait prises par un appareil photo qui date. De quoi de rétro, de coloré, de beau comme un matin de printemps. Du coup, je cherche à savoir avec quel logiciel les ceuzes qui ont ce genre de photos travaillent pour arriver à ce résultat.

iPhone. C'est ça le secret.

Et là, je me mets à faire une danse de Saint-Guy pour en avoir un. Mais c'est une danse de Saint-Guy à moitié sincère parce que le prix d'un bidule comme ça, bidule qui n'allait me servir qu'à faire joujou avec des images après tout, s'avérait une grosse entrave à ma gigue endiablée.

Puis vint un Jésus sur Twitter qui propagea la bonne nouvelle suivante: Pixl-o-matic.

Avec ce logiciel fonctionnel à même les Internets, il m'est désormais possible de faire comme tout le monde et de rocker la Casbah avec mes photos.

J'ai testé le truc avec des photos de mes félins de luxe.


Le résultat est très joli. De plus, il me permet d'arriver à quelque chose que je serais incapable de reproduire par le biais de Photoshop, étant donné mes connaissances très très limitées de la chose.




Ah oui, et je dois mentionner que le logiciel est vraiment facile à utiliser.




Facke plus de raisons d'avoir des photos de profil moches mon ami, dirige-toi ici: http://pixlr.com/o-matic/





mardi 20 septembre 2011

Sur Flickr, c'est inspirant la vie.

Quand je vais glander sur Flickr, j'en ressors toujours avec un mélange de sentiments au travers de la gorge. De la jalousie, first, (c'est toujours first la jalousie dans mon cas), mais aussi du respect pour le travail des autres.

Flickr, pour ceux qui ne sont pas familiers avec la bête, c'est un ramassis de photos de partout au monde. C'est comme une grosse expo, ou plutôt, comme plein de portfolios qui n'attendent qu'à être zieutés (et commentés...)

T'ouvres un compte, tu garoches les photos que tu souhaites présenter pour les raisons que tu veux et t'explores le travail des autres. C'est super inspirant tout ça. J'y passe beaucoup trop de temps: à essayer de comprendre comment le photographe a joué avec son éclairage; à regarder la direction artistique; à essayer de déchiffrer quels traitements la photos a subi, etc, etc, etc.

En voguant tranquillement sur le site dernièrement, je suis tombée par hasard sur le travail d'une certaine Boopsie Daisy. Son univers est incroyable!

Mélange de kitsch trop sucré, de vieux cossins cutes, de tits-jouets en plastique jaunis, de rose fluo agressant; je suis tiraillée entre l'envie de vomir et celle de trouver ça awesome.


Elle a aussi un espace Etsy où elle procède à la vente de ses oeuvres (des photos, des cartes, des poupées) que je vous invite à visiter : http://www.etsy.com/shop/boopsiedaisy


Et si le coeur vous en dit, je vous invite également à venir faire un tour sur mon Flickr au http://www.flickr.com/photos/hani666/

(Le 666 après mon nom était pour rire. Ou pour faire croire que je trippe ben raide sur Iron Maiden. Ceci dit, ma mère l'a pas trouvé drôle tant que ça...Pis là je suis pogné avec (le 666 là, pas ma mère là!))

lundi 19 septembre 2011

Photographier des bands : un peu la poisse quand tu trippes pas sur le flash



J’ai longtemps eu un groupe. J’y jouais de la guitare. Et même que j’y chantais criais. Ensuite, j’ai joué de la basse dans un autre groupe. J’y ai chanté crié quelques refrains aussi. J’ai un drum qui me sert de défouloir dans la cave. Et la chose que j’aime le plus faire lorsque je vais chez ma mère, c’est de squatter son piano.

J’ai travaillé 5 ans à la radio.  Pas une radio commerciale, non. Une radio communautaire ouverte où on me laissait une belle liberté d’action. D’ailleurs, j’en garde un attachement profond.

Quand j’ai eu Musique Plus à la maison, je me faisais des compils de clips sur cassettes VHS. Fawk que c’était long à faire. Tsé que j’aurais CAPOTÉ d’avoir Youtube à 15 ans?

Ce qui fait que dans la vie, comme j’aime la musique, j’ai beaucoup d’amis musiciens. Comme un trippeux de chevaux doit avoir beaucoup d’amis cavaliers. Genre.

 J’aime ça les courailler en show, mes zamis musiciens, avec mon appareil photo.

La photographie de groupes est, je crois, une des pratiques que j’aime le plus faire. J'aime l'énergie qui se dégage d'un band en prestation. J'essaie d'être à l'affût des regards complices entre les membres, des yeux qui cherchent le "cue" du leader, des sourires lorsqu'arrive le dernier accord d'une pièce bien réussie. J'aime les mimiques des musiciens concentrés. J'aime voir le résultat d'un travail acharné en répétition.

Le problème quand on veut faire de la photo de band en pestak, c’est qu’on regarde fuck all le show. Je dirais même qu’on devient tellement concentré qu’on l’écoute même pas non plus.

C’est ben fâchant.

L’autre problème quand on fait de la photo de show et qu’on ne veut pas utiliser de flash (voir l’entête de mon blog pour le pourquoi), c’est l’éclairage souvent sombre des scènes qui t’oblige à crinquer la sensibilité du « film » (l’ISO) dans le tapis. Et un ISO crinqué, ça donne du grain sur les photos.

Ça aussi, c’est ben fâchant.

De ce fait, avec mon Canon Powershot SX1 IS, c’est vraiment la catastrophe côté grain. La preuve:


Cette photo fut prise lors d'une prestation des feux Bébés Requins au Saloon de Sherbrooke. On comprend bien ce que je veux dire par "grain". En effet, l'image est granuleuse, pas vraiment nette. On jurerait qu'elle sort d'un journal, imprimée sur du papier plus que cheap. Certains pourraient trouver l'effet intéressant: je les juge. Mon ISO devait être à 1600.



Pour cette photo de la formation L'Orchestre d'hommes orchestres (avec les New Cackle Sisters) que j'aie prise lors d'un concert au Granada de Sherbrooke avec le même appareil (et le même ISO) on remarque encore beaucoup de grains. Néanmoins,  l'éclairage mieux réparti et plus soutenu donne un résultat moins catastrophique que celui avec les Requins.

J’utilise mon petit Canon principalement lorsque je veux faire des photos de style « journée en famille au bowling », « souvenir de mon accouchement », « méchoui chez matante Huguette » ou pour les autoportraits (merci écran qui flippe!). 

Je l’ai toujours dans mon sac, il se transporte très bien, mais il sucks vraiment dans les endroits sombres. À proscrire le plus possible dans les pestaks.


Pour les photos de band, je préfère nettement utiliser mon Canon reflex EOS 20D. C’est un modèle qui date, je l’ai eu used, mais je l’aime d’amour. C'est sûr que de comparer un appareil numérique compact et un reflex, c'est pas vraiment d'adon, mais heille, c'est mon blogue, je fais ce que je veux.

Si on en revient à l'ISO, bien qu'il soit crinqué au fond, ça ne fait pas automatiquement que la photo est plus claire. C’est l’heure de jouer avec la lumière.

L’idéal, c’est d’avoir un objectif rapide qui absorbe beaucoup de lumière : ça évite les « flous artistiques » indésirables. Ainsi, plus ton F est haut (F étant l'ouverture du diaphragme), moins il laisse entrer de lumière. Et moins de lumière demande un temps d’exposition plus long. Un temps d’exposition long= difficile de garder ton sujet net parce qu’il bouge. TSÉ, IL EST EN SHOW.

Il faut donc travailler avec un F bas, pour que le diaphragme soit au max ouvert (l’aperture qu’ils disent en anglais) et une exposition (le temps que le capteur reste ouvert pour absorber la lumière) relativement courte pour éviter que le sujet soit flou. Mais en même temps, t’aimerais ça que la photo soit claire facke tu deviens vraiment fourré quand ta lentille va pas plus bas que f 4.5 genre.


 J'ai pris cette photo de mon ami Yann lors d'une prestation au Magog de Sherbrooke, avec son groupe Reasons of a World in Pain. Yann est un drummeur hors pairs qui m'impressionne chaque fois que je l'entends jouer. Il ne flatte pas les peaux avec tendresse: il leur en veux. Les drummeurs death metal fournissent un effort physique considérable en jouant. Cette photo représente bien, à mon sens, cette expression de "ça-fini-tu-bientôt-je-vais-lâcher" propre aux gens qui donne un dernier effort. Les yeux au ciel, la concentration, les bras en mouvements (et le double bass-drum au tapis), ce sont de beaux instants à attraper sur "pellicules". Pour cette pose, j'avais une lentille dont le F n'allait pas plus bas que 4,5, justement. Ça en faisait donc un choix douteux à utiliser en spectacle, étant donné que le maximum d'ouverture de diaphragme demandait quand même un temps d'exposition long. Résultat: cette photo est la meilleure qui soit ressortie du lot. La plupart des images de cette session sont floues et granuleuses.  


Ma lentille 50 mm a un f de 1,8. Elle laisse donc entrer beaucoup de lumière pour un temps d’exposition plus court. Pas mal. Mais l’inconvénient (ou l’avantage dans certains cas) c’est qu’elle ne zoome pas. Je dois donc être à une certaine distance de mon sujet pour qu’il entre bien dans mon cadrage.

J'ai pris cette photo de mon ami Stéphane lors d'un concert au Tremplin de Sherbooke avec son band Union General. J'ai utilisé ma 50 mm avec un ISO de 1600. Je suis très satisfaite de la netteté du sujet. Qui plus est, le grain est pratiquement absent. 

La plupart du temps, quand je rentre à la maison après un shooting de show, je suis toujours déçue. Encore une fois, toute la magie est révélé lorsque j’agite la baguette magique nommée Photoshop…Tsé là, la fonction « Brightness/Contrast » ? Ben c’est ma BFF.

Il s'agissait ici de la première fois où j'utilisais ma 50 mm dans un show. Maintenant, je crois bien qu'elle demeurera l'essentielle de mes shootings en basse lumière.

N'empêche, je ramasse tranquillement mes cennes pour faire l’achat d’une lentille Canon EF 135 mm f 2.0 qui, dit-on sur les sites spécialisés, travaille ben swell dans les coins sombres zé inquiétants…

 C'est dit ici: 







mercredi 14 septembre 2011

Une muse, c'est fawking important (suite)

Je vous parlais de Stéphane plus tôt, qui fait office de muse pour moi par son rapport avec l'objectif et le fait qu'il soit dépourvu de pudeur (doublé d'un pas pire pire sens de l'humour).

J'ai aussi une muse au féminin.

Le premier mot qui me vient en tête lorsque je pense à Marie-Pier est exubérance. Elle est infiniment toute: éloquente, drôle, cultivée, magnifiquement belle pis rousse. Son franc parler, son rire tout aussi franc et son attitude fonceuse de badass réussissent à illuminer n'importe quel endroit où elle franchi le seuil.

Marie-Pier est très à l'aise avec son corps. Elle sait comment bouger, elle sait d'instinct comment se positionner pour se valoriser. Qui plus est, elle a un sens de l'esthétisme aiguisé. Tout cela mis ensemble fait en sorte qu'elle est un modèle idéale pour la photographie.



J'ai fait appel à Marie-Pier pour une séance où j'avais besoin de pratiquer l'éclairage. Je venais de faire l'acquisition de deux spots et j'en avais marre de me pratiquer sur mes chats, qui, avouons-le, n'y comprennent vraiment rien à l'art du mannequinat. 

Marie-Pier avait, dans sa cuisine, un magnifique mur peint en turquoise. Le turquoise, à la base, donne un joli décor (je trouve), mais l'affaire encore plus génial du turquoise, c'est qu'il peut aussi agir comme un "green screen" ou un "blue screen". Le corps humain présente des teintes de rouges, de magenta, de jaune aussi, mais rarement de turquoise han. Ainsi, il est aisé dans Photoshop, sous l'application "Hue/Saturation", de complètement changer la couleur du fond, sans altérer les couleurs de la peau du sujet. Le même exercice aurait été difficilement réalisable avec un mur rouge par exemple.


Cette photo a été prise lors de la même séance que celle présentée plus haut. J'ai remplacé le turquoise par un ocre, plus glamour, plus soyeux, plus crémeux même, qui s'harmonise bien avec le thème burlesque exploité. Le turquoise laissé sur la première photo venant plutôt chercher le contraste des couleurs du lolipop, des boucles d'oreilles et du rouge à lèvres de Marie-Pier. Pour cause: le rouge et le turquoise sont pratiquement face à face dans le cercle chromatique, un gage de beau contraste réussi.

On sent le rire sincère de Marie-Pier sur la photo burlesque, pourtant elle garde toujours en tête qu'elle a un objectif braqué sur elle. Je sentais qu'elle amplifiait son expression de bonheur sans toutefois paraître fake. C'est une damné qualité ça, d'être capable de faire ça parfaitement. 


Cette photo a été réalisé dans ma bordélique cave. En guise d'éclairage, j'ai utiliser la même lampe de salon qui avait jadis été braqué sur le visage de Stéphane pour la photo de Batman. Je garde un excellent souvenir de cette session alors nous étions trois filles qui suivait la théorie de Cindy Lauper voulant que Girls just wanna have fun. Cocktails, musique dans le tapis, tissus divers, costumes pis cris de souris caractéristique aux filles énervées pour rien.

C'est lors de cette séance que j'ai compris l'importance d'une assistante photographe. Pour placer l'éclairage alors que le photographe call la shot derrière son appareil photo, pour suggérer des poses, pour tenir à bout de bras des patentes, pour encourager le modèle; j'avais la belle Roxanne qui faisait une job de feu. 

J'avais un magnifique tissu satiné bleu, orné de petites fleurs de cerisiers rappelant une robe de geisha que je souhaitais utiliser pour cette session. Le bleu du tissu et l'orangé des cheveux de Marie-Pier s'harmoniseraient à merveille que je me disais. J'avais juste que trop pas réalisé que du tissu qui shine, c'est pas une bonne idée en photo étant donné que ça reflète la lumière au lieu de l'absorber. Qui plus est, l'étoffe aurait eu besoin de passer au fer... Je croyais naïvement que j'aurais pu y faire la passe dans Photoshop, mais non, c'est pas d'même que ça marche, la vie.


On voit toutefois que sur le cliché où j'ai utilisé un tissu de velours orange, la lumière est très bien absorbée par ce genre de matière. 

C'est à ça que ça sert, des séances de shooting entre fefilles: à apprendre. À faire des erreurs. À voir les défauts. À s'améliorer man.

Et c'est à ça que ça sert une muse comme Marie-Pier: à faire quand même de belles photos malgré les défauts techniques d'une apprentie-photographe. 

mardi 13 septembre 2011

Une muse, c'est fawking important

En tant que PHOTOGRAPHE (pouhahaha!) je considère vraiment l'importance d'une muse.

Par "muse", j'entends des gens avec qui je suis à l'aise de travailler et qui sont, eux-mêmes, extrêmement à l'aise devant mon objectif.
L'affaire vraiment chouette avec des gens à l'aise, c'est que je n'aie pas vraiment à faire de direction artistique sur eux: ils bougent naturellement, au gré de leur fantaisie.

Ce beau rapport entre le sujet et l'appareil photo fait qu'instinctivement, je me tourne vers mes muses lorsque j'ai des idées de créations. Ainsi, elles servent principalement à l'exploration de mes capacités photographiques. Elles sont patientes et comprennent que je suis constamment en apprentissage.

J'ai deux muses dans ma vie: Stéphane et Marie-Pier.

C'est un bonheur de travailler avec eux pour plusieurs raisons.

Stéphane est dépourvu de pudeur et possède un merveilleux sens de l'humour. Ce cocktail s'avère fantastique pour la création. En plus d'embarquer dans mes délires, il apporte lui-même des concepts intéressants pour des projets.




Nous avons fait ce cliché à la bergerie "La femme d'Hector" à St-Élie. Au départ, Stéphane voulait des photos de lui avec des moutons (ben oui, c'est un fétichiste des moutons...). Alors que nous sortions du champ, nous avons aperçu une fourche. Une fourche, c'est ben drôle quand on y pense. Sur un tracteur, tenue par un frustré en complet, c'est encore plus drôle.

J'avais vu sur les Internets, une photo de dépanneur où les couleurs avaient été altérées, vieillies. J'ai voulu reproduire un peu cet effet lorsque j'ai retouché ma photo. Le résultat m'a surpris moi-même.

Plus tard, j'ai présenté cette photo lors d'un concours interuniversitaire ayant pour thème "sur la route". Je n'ai pas gagné. Mais ma photo a été retenue pour faire partie de l'exposition itinérante se promenant dans différentes universités du Québec. Tsé, yeah.


Cette photo découle d'une soirée où Stéphane se baladait joyeusement dans la maison avec un costume trop petit de Batman appartenant à mon fiston. J'ai voulu immortaliser le moment. Parce que c'était ben beau.

J'ai placé Stéphane devant la toile qui recouvre ma fenêtre du salon pour avoir un fond blanc, uni et opaque. Comme j'utilise rarement le flash (voir l'entête de mon blog), j'ai braqué la lampe du salon à deux pouces de son visage, sur la gauche.  Il m'a gratifié de cette délicieuse expression faciale à l'instant même où j'appuyais random sur le piton. La photo était sombre, très jaune et pas tellement réussie. Ce n'est qu'une fois mise en noir et blanc et que l'éclairage a été ajusté qu'elle s'est révélée intéressante à mes yeux.


L'histoire reliée à cette photo est celle-ci: nous étions dans les bois de Ste-Anne-de-la-Rochelle, derrière chez ma mère. Nous prenions tranquillement une tite-marche: moi, mon namoureux, Stéphane et le caniche de ma mère (Bambi), en attendant la nuit pour faire un feu de camp, quand nous sommes tombés sur un vétuste 3 roues qui traînait sous une toile bleu. 5 secondes plus tard, Stéphane était dessus en train de poser. 

J'ai plusieurs clichés ben drôles de cette fois-là, dont quelques-uns de Stéphane en chest sur le véhicule (pas de pudeur j'ai dit), mais c'est cette photo qui s'est révélée la plus intéressante. Le caniche qui regarde l'objectif, doublé d'un Stéphane qui prend ça vraiment à coeur de faire du 3 roues donnent lieu à un degré d'absurdité qui me plaît bien. 

En somme, je souhaite à tous photographes amateurs d'avoir un Stéphane dans leur entourage. C'est une mine d'or pour progresser dans leur art.

Prochain post: ma muse Marie-Pier!

lundi 12 septembre 2011

La photographie: un art

Vous savez, la photographie est un art. Oué, oué. Un art ben beau à part ça.

Avec l'avénement du numérique, tout le monde peut s'improviser photographe. Facke j'ai décidé de faire comme tout le monde.

Mais rendu là, avec le numérique, est-ce qu'on peut encore dire qu'il s'agit de photo? Mon beau-père ne cesse de crier que NON ben fort dans mes oreilles.

Ok, ok. Mettons que c'est de l'art visuel.

L'adresse de mon blog, hanilaphotographe.blogspot.com, c'est juste pour faire cool. Parce que pour vrai, je suis pas vraiment une photographe. Je fige des images. Pis après ça, je fais joujou dans Photoshop: pour saturer les couleurs, pour mettre des contours noirs. J'aime ben ça les contours noirs...

Je ne maîtrise rien. Je m'amuse.

Et quand des gens me refilent des contrats comme si j'étais une grande personne crédible, j'ai les shakes.

Ce qui me fascine le plus dans les photos que je prends, c'est à quel point le plus banal des clichés peut se révéler d'une grande beauté une fois retravaillé.

C'est ça que je veux faire ici: partager mon jeu avec vous.

Facke va demander à ta mère si tu peux venir jouer.

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