lundi 19 septembre 2011

Photographier des bands : un peu la poisse quand tu trippes pas sur le flash



J’ai longtemps eu un groupe. J’y jouais de la guitare. Et même que j’y chantais criais. Ensuite, j’ai joué de la basse dans un autre groupe. J’y ai chanté crié quelques refrains aussi. J’ai un drum qui me sert de défouloir dans la cave. Et la chose que j’aime le plus faire lorsque je vais chez ma mère, c’est de squatter son piano.

J’ai travaillé 5 ans à la radio.  Pas une radio commerciale, non. Une radio communautaire ouverte où on me laissait une belle liberté d’action. D’ailleurs, j’en garde un attachement profond.

Quand j’ai eu Musique Plus à la maison, je me faisais des compils de clips sur cassettes VHS. Fawk que c’était long à faire. Tsé que j’aurais CAPOTÉ d’avoir Youtube à 15 ans?

Ce qui fait que dans la vie, comme j’aime la musique, j’ai beaucoup d’amis musiciens. Comme un trippeux de chevaux doit avoir beaucoup d’amis cavaliers. Genre.

 J’aime ça les courailler en show, mes zamis musiciens, avec mon appareil photo.

La photographie de groupes est, je crois, une des pratiques que j’aime le plus faire. J'aime l'énergie qui se dégage d'un band en prestation. J'essaie d'être à l'affût des regards complices entre les membres, des yeux qui cherchent le "cue" du leader, des sourires lorsqu'arrive le dernier accord d'une pièce bien réussie. J'aime les mimiques des musiciens concentrés. J'aime voir le résultat d'un travail acharné en répétition.

Le problème quand on veut faire de la photo de band en pestak, c’est qu’on regarde fuck all le show. Je dirais même qu’on devient tellement concentré qu’on l’écoute même pas non plus.

C’est ben fâchant.

L’autre problème quand on fait de la photo de show et qu’on ne veut pas utiliser de flash (voir l’entête de mon blog pour le pourquoi), c’est l’éclairage souvent sombre des scènes qui t’oblige à crinquer la sensibilité du « film » (l’ISO) dans le tapis. Et un ISO crinqué, ça donne du grain sur les photos.

Ça aussi, c’est ben fâchant.

De ce fait, avec mon Canon Powershot SX1 IS, c’est vraiment la catastrophe côté grain. La preuve:


Cette photo fut prise lors d'une prestation des feux Bébés Requins au Saloon de Sherbrooke. On comprend bien ce que je veux dire par "grain". En effet, l'image est granuleuse, pas vraiment nette. On jurerait qu'elle sort d'un journal, imprimée sur du papier plus que cheap. Certains pourraient trouver l'effet intéressant: je les juge. Mon ISO devait être à 1600.



Pour cette photo de la formation L'Orchestre d'hommes orchestres (avec les New Cackle Sisters) que j'aie prise lors d'un concert au Granada de Sherbrooke avec le même appareil (et le même ISO) on remarque encore beaucoup de grains. Néanmoins,  l'éclairage mieux réparti et plus soutenu donne un résultat moins catastrophique que celui avec les Requins.

J’utilise mon petit Canon principalement lorsque je veux faire des photos de style « journée en famille au bowling », « souvenir de mon accouchement », « méchoui chez matante Huguette » ou pour les autoportraits (merci écran qui flippe!). 

Je l’ai toujours dans mon sac, il se transporte très bien, mais il sucks vraiment dans les endroits sombres. À proscrire le plus possible dans les pestaks.


Pour les photos de band, je préfère nettement utiliser mon Canon reflex EOS 20D. C’est un modèle qui date, je l’ai eu used, mais je l’aime d’amour. C'est sûr que de comparer un appareil numérique compact et un reflex, c'est pas vraiment d'adon, mais heille, c'est mon blogue, je fais ce que je veux.

Si on en revient à l'ISO, bien qu'il soit crinqué au fond, ça ne fait pas automatiquement que la photo est plus claire. C’est l’heure de jouer avec la lumière.

L’idéal, c’est d’avoir un objectif rapide qui absorbe beaucoup de lumière : ça évite les « flous artistiques » indésirables. Ainsi, plus ton F est haut (F étant l'ouverture du diaphragme), moins il laisse entrer de lumière. Et moins de lumière demande un temps d’exposition plus long. Un temps d’exposition long= difficile de garder ton sujet net parce qu’il bouge. TSÉ, IL EST EN SHOW.

Il faut donc travailler avec un F bas, pour que le diaphragme soit au max ouvert (l’aperture qu’ils disent en anglais) et une exposition (le temps que le capteur reste ouvert pour absorber la lumière) relativement courte pour éviter que le sujet soit flou. Mais en même temps, t’aimerais ça que la photo soit claire facke tu deviens vraiment fourré quand ta lentille va pas plus bas que f 4.5 genre.


 J'ai pris cette photo de mon ami Yann lors d'une prestation au Magog de Sherbrooke, avec son groupe Reasons of a World in Pain. Yann est un drummeur hors pairs qui m'impressionne chaque fois que je l'entends jouer. Il ne flatte pas les peaux avec tendresse: il leur en veux. Les drummeurs death metal fournissent un effort physique considérable en jouant. Cette photo représente bien, à mon sens, cette expression de "ça-fini-tu-bientôt-je-vais-lâcher" propre aux gens qui donne un dernier effort. Les yeux au ciel, la concentration, les bras en mouvements (et le double bass-drum au tapis), ce sont de beaux instants à attraper sur "pellicules". Pour cette pose, j'avais une lentille dont le F n'allait pas plus bas que 4,5, justement. Ça en faisait donc un choix douteux à utiliser en spectacle, étant donné que le maximum d'ouverture de diaphragme demandait quand même un temps d'exposition long. Résultat: cette photo est la meilleure qui soit ressortie du lot. La plupart des images de cette session sont floues et granuleuses.  


Ma lentille 50 mm a un f de 1,8. Elle laisse donc entrer beaucoup de lumière pour un temps d’exposition plus court. Pas mal. Mais l’inconvénient (ou l’avantage dans certains cas) c’est qu’elle ne zoome pas. Je dois donc être à une certaine distance de mon sujet pour qu’il entre bien dans mon cadrage.

J'ai pris cette photo de mon ami Stéphane lors d'un concert au Tremplin de Sherbooke avec son band Union General. J'ai utilisé ma 50 mm avec un ISO de 1600. Je suis très satisfaite de la netteté du sujet. Qui plus est, le grain est pratiquement absent. 

La plupart du temps, quand je rentre à la maison après un shooting de show, je suis toujours déçue. Encore une fois, toute la magie est révélé lorsque j’agite la baguette magique nommée Photoshop…Tsé là, la fonction « Brightness/Contrast » ? Ben c’est ma BFF.

Il s'agissait ici de la première fois où j'utilisais ma 50 mm dans un show. Maintenant, je crois bien qu'elle demeurera l'essentielle de mes shootings en basse lumière.

N'empêche, je ramasse tranquillement mes cennes pour faire l’achat d’une lentille Canon EF 135 mm f 2.0 qui, dit-on sur les sites spécialisés, travaille ben swell dans les coins sombres zé inquiétants…

 C'est dit ici: 







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